Comment développer l’engagement sociétal des salariés ? C’est avec la volonté de favoriser cet engagement que les sociétés Vendredi et Wenabi ont fusionné début 2025 pour donner naissance à Komeet. J’ai profité de la Komeet week pour participer à des tables rondes et de nombreux échanges avec des représentants d’associations et d’entreprises, tous passionnés par la RSE en général et l’engagement en particulier !

échanges pendant la komeet week

La crise du financement

Une de ces tables rondes abordait la crise du financement. En France, les financements publics sont prévus en baisse. Cela est moins dramatique que ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique où les subventions à USAID ont baissé de plus de 80%. Mais comment réagir quand on dirige une association dont les subventions perçues baissent de plus d’un million d’euros en 2 ans ?

L’exclusion sociale

C’est le défi auquel a été confrontée Pauline de Kergal et les autres dirigeants de l’association entourage qui lutte contre l’exclusion sociale. Pour limiter le nombre de collaborateurs dont on va devoir se séparer un gros travail a été mené sur les processus internes. L’objectif est d’être plus efficace même avec moins de ressources. Il faut aussi prendre le temps du dialogue avec les financeurs. Invités dans des sessions de travail sur les éléments de langage utilisés par l’association ils ont pu s’impliquer concrètement dans la vie de l’association.

table ronde komeet

L’insertion des jeunes en difficulté

Chapitre 2 travaille de son côté sur l’insertion des jeunes en difficulté. Un autre secteur pour lequel les subventions sont en baisse. Les difficultés sont aussi perçues par les services publics. Ils signalent que le nombre de réponses envoyées par les associations pour chacun de leur appel à projet est de plus en plus important. En 2024 zevent est venu donner un coup de pouce bienvenu à Chapitre 2.

Chaque année, zevent récolte des fonds pour plusieurs associations pendant 3 jours de streaming. La session 2024 a permis de récolter plus de 10 millions d’euros pour 5 associations. Mais cela ne peut pas être considéré comme une ressource stable, les associations retenues étant différentes d’une année sur l’autre. Louis Falga, co fondateur de Chapitre 2, rappelle que pour exister de façon durable il faut aussi co construire avec les financeurs, par exemple avec les ARS dans le cas de son association.

Aider les dirigeants

Sillage aide justement les dirigeants de l’ESS à traverser ces turbulences. Sébastien Kfoury insiste sur la nécessité pour les dirigeants de gérer plusieurs horizons de temps. Il faut réagir vite aux difficultés de trésorerie mais aussi penser aux temps longs, la préparation de l’avenir. Les dirigeants doivent communiquer de façon transparente sur les difficultés rencontrées. Mais ils doivent aussi restés attentifs au besoin de sécurité psychologique de certains de leurs collaborateurs. Ces crises financières peuvent être l’occasion de se réorganiser, gagner en robustesse plutôt que chercher la performance à tout prix.

L’engagement des salariés

En dehors des recherches de financement, sous forme de subventions ou mécénats, un des rôles de Komeet est aussi de favoriser l’engagement des salariés des entreprises partenaires dans les actions des associations. Rappelons que cet engagement peut prendre différentes formes : bénévolat ou mécénat de compétences, dons financiers ou matériels, participation à des actions de sensibilisation, mobilisation lors d’événements solidaires… Vous pouvez retrouver les résultats détaillés de l’enquête 2025 sur ce sujet. Mais il me semblait intéressant d’en reprendre quelques éléments sur ce blog Diag26000 dédié à la RSE.

Sans surprise les répondants à l’enquête occupent pour plus de la moitié des cas (57%) des fonctions dans la RSE. Les budgets prévus par les entreprises pour financer l’engagement sont souvent faibles : moins de 20.000 euros pour 52% des répondants. La plupart des entreprises ont pour règle d’offrir environ 2 jours d’engagement à leurs salariés, La participation réelle est seulement de 5 heures en moyenne pour chacun d’entre eux.

Choix peu participatifs

L’étude cherche à identifier comment les besoins sociétaux sont identifiés. Un choix important puisqu’il va flécher la façon dont va se déployer la stratégie d’engagement. Cette approche reste encore très centralisée, avec plus de la moitié des décisions prises directement par les dirigeants. Dans seulement 23% des cas les salariés sont impliqués dans ces choix.

qui décide de l'engagement

Ce faible chiffre de 23% des salariés impliqués dans les choix d’engagement confirme l’importance d’une des missions de Diag26000 : rendre la RSE accessible à tous. Trop souvent les décisions RSE ne sont portées que par les dirigeants. L’auto diagnostic Diag26000 a été conçu pour être utilisable par toute personne, même néophyte en matière de RSE.

Un plébiscite des salariés et dirigeants

engagement pour se sentir utile

Vu par les salariés engagés eux-mêmes, le plébiscite est clair sur l’intérêt d’une telle démarche. Chacun se sent utile, retrouve du sens. Cela est aussi très bon pour la « marque employeur ». 88% des participants considèrent que l’engagement accroît leur fidélité vis-à-vis de l’entreprise.

La plupart de ces éléments se retrouvent dans les avantages perçus par les dirigeants. Sans surprise les avis restent moins positifs concernant les obligations réglementaires puisque rien de cela n’est obligatoire. Par contre les avis sont plutôt négatifs (52%) pour l’aide à l’obtention des labels. Ce type d’actions pourrait pourtant bien faire partie des bonnes pratiques facilitant l’obtention d’un label RSE.

Concernant les freins, ils viennent rarement de la direction générale. Ce qui peut sembler logique puisque nous avons vu plus haut que les dirigeants étaient omniprésents dans le choix des engagements. Par contre le management intermédiaire reste un frein important. On note aussi 80% avouant des difficultés à déclencher une mise en action chez les salariés qui se montrent intéressés. Pour faciliter cette mise en action, l’offre de Komeet qui ouvre l’éventail des possibilités vers des milliers d’associations semble être une bonne solution.

Le lien avec l’ISO 26000

La norme ISO26000 sur laquelle est basée l’écosystème Diag26000 aborde aussi d’une certaine façon l’engagement. Voici par exemple une infographie basée sur l’analyse des +25.000 réponses à l’auto diagnostic. Un chiffre tout à fait compatible avec ceux du rapport Komeet.

DIAG26000
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