La santé est un aspect clé de la RSE car les entreprises ont un impact significatif sur la santé de leurs employés, de leurs clients et de l’environnement dans lequel elles opèrent. La norme ISO 26000 encourage les entreprises à prendre en compte la santé dans toutes leurs activités, en veillant à ce qu’elles respectent les normes en vigueur et en travaillant à améliorer continuellement leurs performances en matière de santé.

Quatres des questions centrales de la norme de l’iso26000 nous semblent plus fortement en lien avec le sujet de la santé  :

  • Relations et conditions de travail.
  • Environnement.
  • Questions relatives aux consommateurs.
  • Communauté et développement local.

Concrètement il y a donc quatre questions dont je vous rappelle ci-dessous la formulation exacte dans notre grille d’auto-évaluation. Nous allons ensuite analyser les réponses à ces questions :

  • Santé et sécurité au travail : L’entité prend toutes les mesures nécessaires pour garantir la santé et la sécurité des personnes (éléments de protection individuelle et collective, ergonomie des postes de travail, risques psychosociaux…).
  • La prévention de la pollution : L’entité a identifié les différents types de pollutions engendrées par ses activités, produits et services. Elle prend les mesures nécessaires pour les prévenir et les réduire.
  • Sécurité des consommateurs : Les produits et/ou services de l’entité sont conçus et proposés dans le respect de la santé et la sécurité des consommateurs ou usagers.
  • La santé des habitants : L’entité prend les mesures nécessaires pour éliminer les impacts néfastes de ses activités sur la santé des habitants. Elle agit pour la préserver.

Relations et conditions de travail

Des relations de travail justes et des conditions de travail sûres et saines peuvent contribuer à améliorer la santé des travailleurs, à réduire les risques d’accidents et de maladies professionnelles, ainsi qu’à favoriser la productivité. Les entreprises sont encouragées à prendre en compte les impacts de leurs activités sur la santé et la sécurité des travailleurs, notamment en ce qui concerne les risques physiques, psychologiques et sociaux.

La norme ISO 26000 prône aussi le respect des droits de l’homme, y compris les droits des travailleurs, tels que la liberté d’association, le droit à un salaire équitable, à des conditions de travail sûres et saines, ainsi que le droit de n’être pas soumis à des discriminations ou à des harcèlements. En adoptant ces pratiques éthiques et responsables, les entreprises peuvent contribuer à réduire les risques pour la santé des travailleurs, notamment en matière de stress au travail, de burn-out, d’épuisement professionnel, de troubles, d’exposition à des produits chimiques dangereux, de bruit et de vibrations, ainsi que d’autres risques liés à l’environnement de travail.

De manière globale, 79% des entités déclarent garantir la santé et la sécurité des personnes au travail. Cela représente un pourcentage important mais qui n’est pas non plus exceptionnel : la plupart des participants travaillent en France et dans notre pays de nombreuses lois incitent à porter une attention soutenue à ces aspects.

Si l’on analyse les réponses négatives sur cette question, les administrations et les collectivités territoriales semblent plutôt en retard par rapport aux entreprises :

Environnement

L’environnement est un autre aspect important de la santé. La norme ISO 26000 met en avant le fait que les entreprises doivent prendre en compte les impacts de leurs activités sur l’environnement, y compris sur la santé des êtres humains et des écosystèmes. La qualité de l’environnement peut avoir un impact significatif sur la santé, que ce soit par l’exposition à des polluants, à des agents pathogènes ou à des facteurs environnementaux qui contribuent à la détérioration de la santé. Les entreprises sont « encouragées » à adopter des pratiques éthiques et responsables en matière d’environnement, telles que la réduction de leur consommation d’énergie et d’eau, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la gestion responsable des déchets, la protection de la biodiversité et la prévention de la pollution. En adoptant ces pratiques, les entreprises peuvent contribuer à réduire les impacts négatifs de leurs activités sur l’environnement et sur la santé des êtres humains et des écosystèmes.

Dans l’ensemble, 65% des entités déclarent identifier les différents types de pollution qu’elles engendrent et prendre les mesures pour les prévenir et les réduire.

Là encore, ce sont les entreprises qui semblent en avance sur cet aspect pollution, avec 17% d’avance sur les associations !

Questions relatives aux consommateurs

La consommation responsable (questions relatives aux consommateurs), ’est un autre aspect important de la santé, car les entreprises doivent encourager les consommateurs à adopter des modes de vie sains, à consommer des produits de qualité et à réduire les impacts environnementaux de leur consommation. Les entreprises peuvent jouer un rôle important en promouvant des produits et des services qui contribuent à la santé, à l’environnement et au bien-être des communautés.

La norme encourage donc les entreprises à prendre en compte les impacts de leurs produits et services sur la santé et la sécurité des consommateurs. Cela inclut des aspects comme celui de la sécurité alimentaire, la qualité des produits, l’étiquetage des produits, l’information des consommateurs et la protection des données personnelles. Par conséquent, il existe un lien entre les questions relatives des consommateurs de l’ISO 26000 et la santé, car les entreprises doivent tenir compte des risques pour la santé et la sécurité des consommateurs lorsqu’elles conçoivent, produisent et commercialisent leurs produits et services.

Il y a 80% de réponses positives sur la notion de respect concernant la santé et sécurité des consommateurs/usagers. Un chiffre élevé et même un peu supérieur à celui concernant la santé des collaborateurs que nous avons vu plus haut.

D’après nos données, nous pouvons constater que les entreprises sont en avance concernant le respect et la sécurité des consommateurs ou usagers comparé aux fédérations/syndicats.

Communauté et le développement local

La norme ISO 26000 amène aussi les entreprises à prendre en compte l’impact de leurs activités sur la communauté locale et à contribuer au développement local de manière responsable. Ce point contient également des liens avec la santé. En effet, une entreprise responsable doit reconnaître l’importance de la santé de la communauté locale, qui est souvent affectée par les activités de l’entreprise. Les entreprises doivent comprendre les impacts de leurs activités sur la santé de la communauté locale, et travailler en collaboration avec les parties prenantes pour identifier les besoins en matière de santé et contribuer à y remédier.

Lorsque les entreprises s’engagent de manière responsable dans le développement local, elles peuvent contribuer à améliorer les conditions de vie de la communauté, y compris la santé. Par exemple, une entreprise peut travailler en collaboration avec les autorités locales et les organisations de la société civile pour améliorer l’accès à des services de santé de qualité pour la communauté locale. Elle peut également contribuer à des initiatives de sensibilisation à la santé et à la prévention des maladies, et encourager la mise en place d’infrastructures sanitaire.

Plus de 56% des entités déclarent prendre les mesures nécessaires pour éliminer les impacts néfastes de ses activités sur la santé des habitants. Nous noterons que, même si ce chiffre est encourageant puisque plus de 50% des réponses sont positives, il reste bien inférieur aux chiffres globaux des questions précédentes

Les autres questions centrales ?

La santé est aussi présente indirectement dans d’autres questions centrales de l’ISO 2600. Par exemple, en ce qui concerne la gouvernance nous allons retrouver la nécessité de mettre en place des indicateurs et une démarche d’amélioration sans lesquels il serait difficile de suivre les éléments que nous venons de voir plus haut. Sur la question centrale des Droits de l’Homme, la législation française est très protectrice, mais qu’en est-il des fournisseurs de rang 2 ou 3, qui travaillent souvent dans d’autres continents. La loyauté des pratiques n’est pas non plus totalement déconnectée de la santé puisque des pratiques déloyales peuvent dégrader les conditions de travail chez les concurrents ou les sous traitant et avoir donc des retombées négatives aussi sur la santé de leurs collaborateurs.

La RSE, avec ses 7 questions centrales et ses 44 domaines d’actions est un sujet complexe. La norme couvre l’ensemble des activités des entités et ses relations avec toutes les parties prenantes. Mais n’oubliez pas qu’un outil simple vous permet de faire le point. En utilisant notre diagnostic en ligne, vous pourrez en quelques minutes découvrir le profil de votre organisation sur ces 7 questions centrales : commencer mon autodiagnostic.