En cette période de COP21, il nous semble intéressant d’analyser les +3.800 réponses exploitables enregistrées par Diag26000 sur la partie environnement de la norme ISO26000.
Si la perception est plutôt bonne dans l’ensemble, quelques paradoxes se glissent tout de même dans ces chiffres. Il convient aussi de rester attentif au fait que les personnes ayant utilisé Diag26000 pour évaluer le score RSE de leur organisation sont déjà souvent très sensibles à ces notions.
66 % des personnes interrogées ont un avis positif des actions de leur entité en ce qui concerne la prévention de la pollution. Les pourcentages positifs sont sensiblement les mêmes pour ce qui concerne l’utilisation durable des ressources. Ce pourcentage d’avis positifs diminue sensiblement, à hauteur de 54%, lorsqu’il s’agit d’atténuer les impacts de l’activité sur le changement climatique. L’avance des avis positifs diminue encore sur la protection de l’environnement et la biodiversité : 42% seulement d’avis positifs contre 39% d’avis négatifs.
D’après les participants, leur entité identifierait donc clairement leurs externalités négatives et leurs consommables directs et indirects sans pour autant calculer l’impact que cela à sur les changements climatiques. Comment ce constat peut-il s’expliquer ?
Une première explication pourrait être le fait qu’une entreprise n’ait pas de réel avantage ou bénéfice à calculer l’impact sur les changements climatiques de ses propres activités. Par contre, une externalité négative supplémentaire générée à un coût, source d’intérêt pour une société.
Une deuxième hypothèse est que l’entreprise ne dispose pas d’outil de mesure simple d’utilisation pour évaluer son impact sur les changements climatiques. Il faut souvent faire appel à un spécialiste pour chiffrer l’impact de telle ou telle activité sur le climat. Mais cela nécessite des recherches qui n’apportent rien à une entreprise d’un point de financier. Si des outils de calculs simples et opérationnels étaient mis à disposition des entités peut-être et sûrement celles-ci joueraient-elles le jeu. Toutes ces données serviraient ensuite à prendre des mesures nationales et internationales efficaces. Tout l’enjeu serait donc, dans cette hypothèse, de fournir ces outils fiables aux entreprises.
Quid de ce sujet à la Cop21 ?
L’argent, c’est hélas, trop souvent, le nerf de la guerre … économique…
des outils sectoriels seraient une première aide, pour estimer les impacts à l’évidence …