Face à une baisse de l’engagement politique, les jeunes décident de s’investir dans d’autres causes. La nouvelle génération prend la parole sur des sujets de société. Lorsque l’on traite de sujets autour du climat, du sexisme, du racisme ou encore des inégalités, nos jeunes se sentent concernés et, de ce fait, souhaitent se mobiliser. Quelles formes peut prendre cet engagement et quelles répercussions a-t-il sur le fonctionnement des entreprises ? C’est ce que je vous propose de découvrir dans ce billet.
Une montée en puissance
Aujourd’hui, l’engagement des jeunes peut prendre deux formes différentes : agir ou résister
Agir
Premièrement, ils peuvent s’engager en s’investissant dans une cause. Autrement dit, nos jeunes vont se battre pour cette cause. Cette initiative se fera à travers des manifestations, ou encore des événements ayant pour objectif de faire-valoir leur engagement. Prenons comme exemple, le festival We Love Green. Festival français organisé à Paris le week-end dernier, We Love Green est une célébration dont l’objectif est de sensibiliser l’opinion, influencer les publics et modifier les comportements.
Les jeunes participent également à la vie associative. D’après le baromètre DJEPVA sur la jeunesse 2021, l’engagement est resté stable malgré la pandémie, avec 43% des jeunes engagés dans la vie associative. Ils sont encore plus nombreux, 48%, à donner de leur temps bénévolement soit auprès d’une association soit dans d’autres organisations (parti politique, syndicat, etc.).
Cet engagement n’est pas prêt de se tarir car, d’après l’INJEP qui a interrogé 12.000 jeunes entre 13 et 14 ans, 4 collégiens sur 5 souhaitent s’investir plus tard dans la vie associative, surtout si un des deux parents a déjà une activité bénévole.
Résister
La deuxième forme d’engagement que nous avons identifiée est le fait de s’opposer à certains aspects du fonctionnement de notre société. Cette initiative peut prendre la forme de manifestations, de pétitions ou encore de boycotts.
Il existe de nombreux exemples à travers plusieurs faits d’actualité. Ainsi, Lors d’une des finales de Roland Garros, une jeune femme n’a pas hésité à s’attacher au filet pour dénoncer l’inaction climatique. Un autre exemple très médiatisé est la prise de parole d’un groupe d’étudiants d’AgroParisTech.
Lors d’un discours tenu pendant la remise des diplômes d’AgroParisTech 2022, huit étudiants ont dénoncé leur formation et ont appelé à tourner le dos à l’agro-industrie. Ces jeunes ont pris la parole pour rejeter les « jobs destructeurs » qui leur ont été présentés tout au long de leur cursus AgroParisTech.
Vous l’aurez compris, la prise de conscience des jeunes a fortement évolué. Leur engagement se trouve dans plusieurs secteurs comme l’éducation, les loisirs ou encore le social… Mais qu’en est-il de l’engagement des jeunes au sein des entreprises ?
Les attentes vis à vis de l’entreprise :
Désormais, les jeunes souhaitent travailler aux côtés d’entreprises réellement engagées, et restent sceptiques face à certaines stratégies RSE.
À travers une enquête réalisée par Les Echos, plusieurs profils de jeunes travailleurs, ont été dressés. Ils peuvent ainsi être « compétiteur », « entrepreneur » ou « engagé ». Intéressons nous ici au profil « engagé ». Selon l’enquête, ses attentes sont multiples. Il souhaite avoir un impact sociétal. Il doit pouvoir s’impliquer dans le développement durable, social et environnemental de l’entreprise. Enfin, il doit se sentir utile et avoir de l’influence au sein de son entreprise. Un employeur avec une démarche RSE aura évidemment sa préférence.
Tous profils confondus, la majorité des jeunes considèrent que l’utilité sociale d’un poste est un prérequis absolu au moment de choisir sa carrière.
Les chiffres issus des nombreux diagnostics enregistrés par LeDIAG montrent que cette quête de sens n’est pas toujours satisfaite. 37 % seulement des répondants sont convaincus de l’intérêt de leur travail. Ils sont donc 63% à trouver que ce qu’ils font au quotidien n’est pas toujours utile !
L’entreprise doit faire en sorte que l’ensemble de ses collaborateurs se sentent utiles, elle doit aussi devenir un endroit d’épanouissement et d’évolution professionnelle. Les démarches RSE font partie des solutions pour répondre à ces attentes.
RSE et Greenwashing
Être engagé, c’est bien, mais gare au Greenwashing !
Les bénéfices d’une démarche RSE sont nombreux pour les entreprises : améliorer sa marque employeur, séduire les clients et les autres parties prenantes… Mais avoir une démarche RSE n’est pas quelque chose de banal. Comment faire pour inscrire La RSE dans l’ADN de l’entreprise, l’associer à sa raison d’être ?
Le meilleur moyen pour une entreprise de prouver et de montrer son engagement est sans doute la mise en place d’un label. Selon une étude récente, en France, seulement 2 % des entreprises sont labellisées. 83% d’entre elles sont des PME et des micro-entreprises. Un pourcentage surprenant lorsque l’on connaît l’offre sur ce sujet.
Mais un label ne garantit pas toujours que les jeunes « engagés » décrits ci-dessus vont trouver les réponses à leurs attentes. Les récents déboires du groupe ORPEA, pourtant bien noté par tous les fonds ESG, a montré que des écarts importants pouvaient subsister entre la vision des auditeurs et celles des collaborateurs (voir le billet sur le sujet).
Le label DIAG26000 a justement été conçu pour être un très bon antidote au greenwashing. Car la preuve d’engagement RSE proposée par l’association repose sur l’usage participatif du diagnostic. Impossible donc de laisser quelques dirigeants sur évaluer les composantes RSE de leur management. Chaque collaborateur est appelé à s’exprimer sur le fonctionnement de l’organisation. Si l’entreprise est réellement engagée, elle va même pouvoir partager en ligne tout ou partie de ses résultats de façon transparente.
Quelle meilleure solution pour attirer les profils « engagés » que de permettre à chacun de s’impliquer dans la démarche RSE ?