Quel est le bilan du climat en 2024 ? Le centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (European Centre for Medium-Range Weather Forecasts ou ECMWF) a bien entendu pour mission de prévoir le climat mais il vient aussi de publier, avec l’appui de l’Union Européenne et de l’Organisation Météorologique Mondiale un document de synthèse sur le climat européen en 2024 : ESOTC 2024.
Quelques jours après les surprenants épisodes de grêle en plein centre de Paris, plutôt inattendus en ce mois de Mai, nous vous proposons ci-dessous quelques extraits de ce rapport rédigé en anglais. Ce rapport s’appuie en grande partie sur les informations fournies par le système Copernicus, soulignant si besoin était l’intérêt de solutions souveraines pour suivre l’évolution de notre planète.
Le contenu du rapport
Le rapport passe en revue l’ensemble des dimensions concernant l’eau (rivières, lacs, fonte des glaces, précipitations et inondations) le feu (stress thermiques, feux de forêts) et le vent (courants océaniques, dépressions, tempêtes…).
Mais il fait aussi le bilan des énergies renouvelables et des stratégies d’adaptation mise en place.
Une première carte permet de souligner la diversité des évènements indésirables et de montrer qu’aucun pays européen n’est épargné.

Les inondations
Malgré un climat souvent agréable à vivre, la zone Europe est celle qui va faire face aux plus grands risques d’inondations induites par le changement climatique. L’Europe a la chance d’avoir un réseau de fleuve pratique pour le transport et l’irrigation mais tous les pays sont confrontés à des risques « sévères » d’inondation sur une grande partie de leur réseau fluvial.

L’épisode dramatique des inondations dans la région de Valence en Espagne, avec plus de 200 morts, est venu nous rappeler que nous sommes souvent mal préparés à gérer de tels déluges de pluie.
La chaleur
Sans surprise, les anomalies de température se sont prolongées en 2024. Le graphique ci-dessous regroupe les résultats de différents modèles qui confirment tous un emballement depuis les 10 dernières années. Les datas sont aussi consultables en ligne pour d’autres régions du monde via ce lien.

En 2024 l’Europe du Nord a été plutôt épargnée par les journées de stress thermique, celles dont la température ressentie est supérieure à 32°. Par contre, plusieurs régions du Sud ont dû supporter plus de 100 jours de ces températures extrêmes.

Les températures élevées favorisent aussi les feux de forêts. En 2024 le Portugal a payé un lourd tribut mais la Grèce n’a pas été épargnée non plus.

L’Océan aussi souffre de l’élévation des températures. Les écosystèmes marins sont mis en danger sur une grande partie de la méditerranée.

Le froid aussi se dérègle : moins de journées de gel (alors que certains éléments de nos écosystèmes en ont besoin) mais par contre des températures plus basses que d’habitude pendant ces quelques jours de gel.
Les énergies renouvelables
Le rapport rappelle que la part des énergies renouvelables continue heureusement de croître en Europe, même si elle reste globalement inférieure à 50%.

Mais les bouleversements climatiques peuvent aussi perturber l’usage de ces énergies renouvelables. En 2024 le vent a été sensiblement moins présent que prévu, en particulier sur le territoire français. Et de même la couverture nuageuse n’a pas permis aux panneaux solaires d’atteindre les rendements prévus.

L’adaptation
Sans surprise tous les pays européens disposent d’un plan d’adaptation aux changements climatiques. Il est aussi rassurant de voir que plus de 4.500 maires ont lancé des actions d’adaptation sur les territoires sous leur responsabilité.

Les grandes régions européennes n’ont pas toutes la même stratégie pour la mise en place de ces adaptations. Si l’Europe de l’Ouest mise plus sur les connaissances et le changement de comportements, l’Europe du Nord semble privilégier la gouvernance et les actions institutionnelles.

Vous pourrez aussi retrouver via ce lien une carte interactive permettant d’afficher ensemble les engagements pris contre le changement climatique et les principaux évènements indésirables survenus en 2024.

Une bonne illustration des difficultés de relier le local au global. Car chacun de ces points de couleur représente souvent un véritable drame pour les milliers de personnes qui l’ont subi au niveau local. Mais rassemblés sur une carte ils ne sont plus que quelques points sur une carte synthétique.
Pour compléter ce rapide résumé du rapport ESOTC 2024, une infographie issue des +24.000 diagnostics enregistrées par DIAG26000. Seulement un peu plus d’une organisation sur deux semble se soucier de l’impact de ses activités sur le changement climatique.

N’oubliez pas que vous pouvez aussi faire le point sur la RSO dans votre organisation. 5′ minutes suffisent pour découvrir votre profil sur les 7 questions centrales de l’ISO 26000 en suivant ce lien.