L’alimentation joue un rôle majeur dans notre société. Elle vient impacter deux points importants : notre santé ainsi que notre planète. En effet, choisir de bons aliments est primordial : il faut penser à l’impact que le produit peut causer, se renseigner sur comment il a été produit, dans quelles conditions, les composants etc. Une bonne alimentation diminue le risque de développer certaines maladies chroniques et augmente ainsi l’espérance de vie.

Selon WWF France (Le Fonds Mondial pour la Nature : organisation indépendante de protection de l’environnement dans le monde), l’impact de l’alimentation s’explique par l’érosion de la biodiversité, la destruction des sols, la pollution des eaux, le déclin des pollinisateurs, les dérèglements climatiques, l’insécurité alimentaire, le mal-être des agriculteurs ou encore les maladies des consommateurs.

Impact environnemental

  • Emissions de gaz à effet de serre : agriculture intensive et élevage, le transport des denrées alimentaires

Les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine sont dues à plus de 70 % à la consommation des ménages. L’alimentation est le type de consommation le plus impactant pour le climat. En France, près d’un tiers des émissions totales de gaz à effet de serre sont liées à notre système alimentaire. Il faut savoir que la viande et les produits de provenance animales sont de loin les produits les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Par exemple, le bœuf et l’agneau représentent en moyenne 650 kg de CO2 par an et par personne. L’élevage est responsable de 14,5 % à 51 % des émissions globales de gaz à effet de serre selon les estimations. L’écart entre ces deux chiffres s’explique par le fait qu’il est difficile d’évaluer le total des émissions émises. C’est dans un premier temps la FAO qui vient affirmer un pourcentage, le moins élevé, puis quelques temps plus tars c’est Worldwatch Institute qui a réévalué la part de l’élevage dans les émissions de gaz à effet de serre en l’estimant au pourcentage le plus élevé. Worldwatch Institute ont effectivement pris en compte d’autres facteurs ce qui explique la hausse brutale de ce chiffre.

Il ne faut pas oublier la consommation de produits de la mer. En effet, les océans ne sont pas mis de côté puisque 93% des stocks de poissons sont surexploités ou pleinement exploités afin de répondre à notre besoin croissant de consommation de ces produits.

Les aliments sont cultivés et transformés, transportés, distribués, préparés, consommés puis, parfois, éliminés ce qui génère des gaz à effet de serre qui retiennent la chaleur du soleil et contribuent au changement climatique.

La majorité des gaz à effet de serre liés à l’alimentation proviennent de l’agriculture et de l’utilisation des terres. Les produits contribuant à ces émissions de gaz sont les suivants : du méthane issu de la digestion des ruminants (bovins, buffles, etc), du protoxyde d’azote provenant des engrais utilisés dans les cultures agricoles, du dioxyde de carbone dû à la déforestation visant à étendre les surfaces cultivables, d’autres émissions agricoles issues de la gestion du fumier, de la riziculture, du brûlage des résidus de cultures et de l’utilisation de carburant dans les exploitations…

Bien sûr il ne faut pas oublier les autres éléments, certes moins impactant, mais qui sont aussi néfastes : la réfrigération et le transport des denrées alimentaires, les processus industriels comme la production de papier et d’aluminium pour le conditionnement, la gestion des résidus alimentaires, etc.

  • Déforestation et perte de biodiversité : expansion des terres agricoles, utilisations pesticides et engrais chimiques.

Nous venons de voir que les émissions de gaz à effet de serre émises sont importantes mais il y a aussi la déforestation qui est de plus en plus présente : le secteur agricole représente, avec les systèmes alimentaires, 70 à 80% de la déforestation dans le monde, à travers l’élevage intensif, la production de soja, d’huile de palme et l’agriculture vivrière. Seulement 2% du financement climatique lui est aujourd’hui dédié. Depuis les débuts de l’agriculture, il y a plus de 12 000 ans, le nombre d’arbres sur Terre a chuté de 46 %… Il est estimé que les enfants nés au début du siècle devraient assister à la disparition totale des forêts primaires/ naturelles du monde. Rien qu’en Afrique, ces forêts pourraient avoir disparu d’ici à 10 ans. 

Les pesticides, produits chimiques employés contre les parasites animaux et végétaux des cultures, représente de nombreuses externalités négatives que ce soit au niveau de la consommation ainsi qu’au niveau de la production. Ils représentent de nombreux risques/ dangers pour les agriculteurs, pouvant développer des maladies mais également pour notre planète.

La demande, la production et l’utilisation mondiales de pesticides et d’engrais n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Les ventes mondiales continuent d’enregistrer une croissance d’environ 4,1 % par an et devraient atteindre 309 milliards de dollars des États-Unis d’ici 2025.

La demande de produits agricoles, tels que les cultures et les produits d’élevage, est ce qui motive la production et l’utilisation de pesticides et d’engrais.

Celle-ci entraîne des pertes de nutriments dans l’environnement et d’autres conséquences néfastes, comme par exemple la contamination de l’eau potable et l’eutrophisation des systèmes d’eau douce et des zones côtières.

Impact sur la santé humaine

  • Impact des pesticides liés à la production de produits alimentaires sur notre santé

Les pesticides ont également des effets aigus et chroniques sur la santé. Il est estimé qu’ils sont à l’origine de près de 385 millions de cas annuels d’intoxication accidentelle non mortelle, avec en plus environ 11 000 décès. Il existe également une forte ‘corrélation’ entre l’exposition professionnelle (les agriculteurs) ou résidentielle aux pesticides et la survenue de problèmes de santé, comme notamment des cancers et des effets sur les systèmes neurologique, immunologique et reproductif.

  • Les maladies liées/ développées avec l’alimentation

Une mauvaise alimentation peut s’avérer « fatale » pour notre santé. En effet, il est démontré que cela peut causer de nombreuses pathologies, plus ou moins graves. L’alimentation peut être la cause de cancers, de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 (près de 4 millions de diabétiques détectés sont traités en France), du surpoids et de l’obésité (17 % des adultes en France sont obèses et un tiers sont en surpoids, et chez les enfants cela est de 4 % et 17 %) ou encore de l’ostéoporose (39 % des femmes de 65 ans et plus sont touchées et c’est à l’origine de 400 000 fractures par an)

Ces pathologies, principalement liées à l’alimentation, sont devenues une cause majeure de décès. Elles représentent 80 % des causes de décès prématurés par maladies non transmissibles. L’impact sur la mortalité est très important mais il faut aussi prendre en compte que ces pathologies représentent une cause majeure de dégradation de la qualité de vie et de vieillissement en mauvaise santé.

  • Les carences nutritionnelles

La dénutrition est définie comme une maladie liée à une réduction de l’apport alimentaire, à une augmentation des besoins métaboliques ou à une combinaison de ces deux facteurs. Paradoxalement, l’abondance alimentaire, caractéristique des sociétés développées, n’empêche pas l’exposition de certaines populations à des risques de malnutrition, dont la pauvreté n’est pas la cause principale.

D’après nos Datas Diag26000 issues des +19 000 diagnostics, 56% seulement des entités déclarent prendre les mesures nécessaires pour préserver la santé des habitants. Bien entendu, l’impact des activités d’une organisation sur la santé des habitants n’a pas toujours la même importance. Mais, s’il peut parfois être assez faible, il est rarement nul. N’oubliez pas que vous pouvez aussi utiliser librement diag26000 pour réaliser votre propre autodiagnostic RSE.

Quelles solutions pour réduire l’impact de l’alimentation ?

  • Promotion alimentation durable : choix alimentaires responsables

Les aliments et marchandises font de longues distances lors de leurs transports ce qui génère pollution et production de gaz à effet de serre. Il est donc fortement conseillé d’acheter des produits locaux et de saison, afin de réduire le recours aux différents transports (aériens, maritimes et routiers). De plus, les produits frais contiennent généralement moins de conservateurs chimiques que les produits parcourant de longues distances ce qui est donc aussi bénéfique pour notre santé.

Ce choix de produits locaux permet également d’agir en faveur du maintien des producteurs locaux. Cela tout en réduisant l’impact environnemental !

Attention à bien vérifier et prendre en compte que les fruits et légumes que nous achetons sont de saison : l’impact de leur culture sur l’environnement sera bien moins important que dans le cas de ceux cultivés hors sol ou sous serres chauffées.

Utiliser des applications comme YUKA qui permet d’évaluer, en scannant les produits alimentaires (et cosmétiques), pour obtenir des informations détaillées sur l’impact d’un produit sur la santé.

D’après nos Datas Diag26000 issues des +19 000 diagnostics, 61% des entités promeuvent la consommation durable. Un chiffre positif mais qui laisse encore des marges de progrès importantes !

  • Alternatives aux produits animaux : réduire sa consommation de viande.

Comme nous avons pu le voir, la production de produits animaliers/ de viande est celle la plus polluante et néfaste pour notre planète. Il faudrait donc à titre individuel essayer de réduire, pas nécessairement supprimer de son régime alimentaire, sa consommation de viande.  Réduire sa consommation de viande pour réduire l’impact environnemental. Faire des efforts individuels permet d’améliorer le bien de tous. Faire attention à sa consommation s’appelle faire un régime « flexitarien » ! Cette infographie d’éco2 pour le wwf résume la différence entre un panier standard et un panier flexitarien. Vous pouvez retrouver plus de détail sur le site d’Eco2.

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