En partenariat avec France Digitale et Impact France, le Hub BPI France nous propose l’édition 2025 de son mapping des startups françaises à impact. Puisque nous sommes sur un blog traitant des sujets RSE, il nous semble logique de jeter un œil sur cette cartographie de structures se préoccupant d’avoir un impact sur notre environnement, nos modes de vie.
Spoiler : diag26000 ne fait pas partie de ce mapping, même si nous pensons que nos solutions peuvent avoir un certain impact. Ceci s’explique par le fait que les associations n’ont pas été incluses dans cette étude. Les job boards, les entreprises de formation professionnelle classique et les sociétés de prestation de services et de conseil ont aussi été exclues de cette étude. Elle porte tout de même sur un panel de 1264 startups pour cette édition 2025.
D’après les éléments déclarés, ces startups auraient créé 34.200 emplois et levé plus de 10 milliards d’euros depuis leur création, soit en moyenne 8 millions d’euros pour chaque structure.
Les indicateurs
Puisqu’il s’agit de startups à impact, il semblait assez logique de s’attarder sur la façon dont ces impacts sont mesurés, quels sont les indicateurs utilisés. Les grands titres de l’étude indiquent que 87% des startups mesurent l’impact positif direct de leur coeur d’activité. Nous sommes donc assez loin de 100% et de plus, lorsque l’on additionne les chiffres du graphe ci-dessous on obtient seulement 787, soit 62% des startups interrogées.

Dommage que l’étude ne précise pas quels sont les « autres indicateurs », presque aussi nombreux que la mesure très classique des émissions de GES/CO2. Les chiffres semblent d’autant plus bas que cette question était, je l’espère, à réponses multiples. Puisqu’une même structure peut très bien décider de suivre à la fois les tonnes de déchets évités et les tonnes d’eau économisées.
Les catégories
L’étude classe les startups dans pas moins de 19 catégories différentes. L’économie circulaire arrive en tête, ce qui devrait rassurer les dirigeants de GenAct et Play4Life qui cherchent à aider les entreprises à transformer leur modèle d’affaires.

Le site web qui présente les résultats de cette étude en ligne vous permet d’ailleurs de retrouver les résultats de chaque catégorie en filtrant les données pour ne faire apparaître qu’une catégorie en particulier. N’hésitez pas à aller le consulter sur https://mapping-startups-impact.fr/2025 . Pour information, en 2023 l’économie circulaire n’apparaissait qu’en deuxième position, derrière le sujet énergie.
Les régions
Sans surprise, la région Ile de France concentre le plus grand nombre de startups à impact. Mais plus de la moitié des startups se trouvent dans d’autres régions avec une présence importante en Auvergne Rhone Alpes.

Les parties prenantes
Impossible d’obtenir un impact réel sans impliquer les parties prenantes. Sans surprise ces startups mettent donc en place différentes actions pour partager la valeur avec les parties prenantes. Ainsi par exemple 225 d’entre elles ont choisi d’intégrer les parties prenantes externes dans les processus de décision. Certaines ont peut-être déjà utilisé le 360 RSE mis au point par Diag26000 pour cela ?

Comme pour le graphe concernant les indicateurs, on peut s’étonner que le total des chiffres ne dépasse pas le nombre de startups ayant répondu. Car rien n’empêche un dirigeant de limiter les écarts de rémunération et de mettre aussi en place un dispositif d’actionnariat salarié ! J’espère que le formulaire de saisie permettait vraiment de cocher plusieurs choix. Car sinon le choix a dû être cornélien pour les dirigeants ayant opté pour plusieurs indicateurs !
Les labels
Un dernier graphe concerne les labels. Si la structure est vraiment à impact il semble assez simple d’inclure cet objectif dans la mission de l’entreprise. Le choix de société à mission est donc le plus souvent choisi. Ce qui n’était pas encore le cas dans l’édition 2023 de la même étude.

Si vous consultez le site, la synthèse indique un chiffre de 83,9 % des startups ayant obtenu au moins un label ou agrément valorisant leur impact. Cependant, là encore, l’addition des chiffres du tableau n’amène qu’à 646 labels, soit 51% des startups interrogées.
Curieusement des labels très répandus dans nombre de PMEs, par exemple ECOVADIS, ne sont pas présents dans cette étude. On notera la faible représentation de Engagé RSE de l’Afnor (14 structures) et de Label Lucie (3 structures). L’étude était en partie pilotée par Impact France qui a sans doute sollicité directement les organisations ayant utilisé Impact Score. Le chiffre de seulement 63 startups ayant opté pour ce label semble lui aussi assez faible. Sans surprise le label 360 RSE proposé par Diag26000 n’a à ce jour séduit aucune de ces startups. Il présente pourtant l’avantage d’impliquer l’ensemble des parties prenantes comme nous l’avons déjà signalé plus haut.
L’étude facilite aussi la consultation de la liste des startups. En faisant le choix « liste » au lieu de « graphique » sur le site, vous pouvez facilement consulter la liste des structures avec une rapide présentation de chacune et un lien vers leur site web. Le menu de gauche permet de choisir des filtres par région et par secteur d’activités. Un moyen de prendre conscience de la richesse du tissu des startups à impact sur votre territoire ! Un gros travail a donc été réalisé pour classifier et mieux connaître ces startups. Dommage que les chiffres de certains graphes posent quelques problèmes d’interprétation et de cohérence avec les chiffres présentés en synthèse de l’étude.

Licornes ou licoornes ?
Cette étude portée par France Digitale et le Hub BPI France s’intéressait aux startups ayant levé des capitaux. Certaines d’entre elles deviendront peut-être un jour des licornes. Mais d’autres formes de structures cherchent à faire évoluer le monde des affaires. Vous retrouverez en suivant ce lien un article de Novethic décrivant l’univers des licOOrnes, avec deux O ! Ces coopératives incarnent un nouveau choix de société : démocratie, durabilité, solidarité et profitabilité limitée. Un modèle bien éloigné donc de celui des startups qui doivent absolument promettre une très belle profitabilité pour réussir leurs levées de fonds. Vous pouvez en retrouver directement la liste sur le site des coopératives pour la transition.
