Hervé LE GALL, vous dirigez OXYMAX, pouvez-vous présenter votre entreprise et ses activités ?
L’entreprise OXYMAX est une société de sous-traitance industrielle qui a plus de 20 ans. C’est une entreprise familiale dont je suis le directeur général salarié. OXYMAX intervient en support pour des partenaires travaillant avec du métal (conception de produits métalliques : en acier, en inox, en aluminium…) qui vont ensuite les assembler. OXYMAX intervient juste avant cet assemblage pour découper et plier les pièces. Il est aussi possible de les assembler par soudure si les clients le souhaitent.
Je crois savoir que vous utilisez différents moyens pour découper l’acier, dont un basé sur l’eau, ce qui peut paraître assez surprenant pour une personne non initiée. Comment procédez-vous ?
Effectivement, OXYMAX maîtrise trois procédés :
- La découpe au laser, la plus largement utilisé.
- La découpe par oxycoupage, similaire à une découpe par chalumeau.
- La découpe par jet d’eau : l’eau est mélangée avec du sable dont l’aspect abrasif permet de couper de grosses épaisseurs (acier, aluminium…). Elle se différencie des deux autres procédés parce que c’est une découpe à froid qui donc n’altère pas les propriétés mécaniques du matériau utilisé.
Rentrons maintenant dans le sujet intéressant nos lecteurs : la RSE. Comment une entreprise industrielle comme la vôtre se met-elle à la RSE ?
Notre démarche RSE « fête » sa première année. Cependant, depuis des années, l’entreprise a toujours été impliquée auprès de certains partenaires sans qui nous ne pourrions pas fonctionner : organismes de formation, lycées professionnels, collèges…. Nous avons avec eux de nombreuses connexions. Nous participons par exemple à des projets menés par des étudiants dans des secteurs que nous jugeons importants.
Nous sommes installés à Sizun, dans le Finistère. Donc, dans ce territoire excentré, loin des grandes métropoles nous sommes très impliqués localement. L’impact sur l’emploi local, la connexion avec la municipalité, les associations du village : autant de sujets auxquels nous sommes très attentifs.
Depuis plusieurs années, nous avions donc lancé ces différentes actions de partenariats. Quand la notion de RSE a pris de l’importance nous avons trouvé naturel d’aller vers ce domaine. Nous avons décidé de structurer le management de ces différentes actions qui sont bénéfiques pour l’entreprise.
Justement, comment vous êtes-vous organisé ? Qui porte la responsabilité de la démarche RSE ?
Il y a eu constitution d’un groupe de travail comprenant 4 personnes, dont je fais partie en tant que directeur général. Ces quatre responsables structurent la démarche RSE en se basant sur l’iso26000. Le but étant que d’autres groupes de réflexion prennent le relais ensuite pour aborder des sujets plus précis. Nous avons commencé par faire des réunions de sensibilisation aux salariés pour les impliquer, leur expliquer. Dans un second temps, nous avons utilisé le diagnostic interactif Diag26000 qui a permis de renforcer cette partie sensibilisation.
Quelques mots sur la gestion des déchets ?
Comme nous travaillons une matière valorisable, le tri des déchets a été mis en place très tôt. Cela nous a permis d’instaurer un « ADN » du recyclage. Depuis nous nous efforçons de maîtriser l’ensemble de la chaîne pour tous les déchets en mettant en place plusieurs filières de tri : métaux bien entendu mais aussi carton, plastique… Dès le début nous avons installé des zones de tri clairement identifiées ce qui a permis d’impliquer tous les salariés.
Et côté énergie, sobriété, des actions en place aussi ?
Une partie des efforts a déjà été réalisé il y a 4 – 5 ans. Nous avons passé l’ensemble de l’atelier en énergie renouvelable. Nous avons aussi couplé les machines de découpe avec des onduleurs, ce qui a réduit la consommation de 10%. L’étude a montré que ces investissements sont rentabilisés au bout de seulement quelques années. Mais des progrès sont encore possibles ! Récemment, un de mes salariés me faisait remarquer que les éclairages autour de l’usine pourraient être réduits à certaines heures.
Qu’est ce que DIAG2600 vous a apporté ?
Lorsqu’un industriel souhaite développer la RSE et structurer sa démarche, il ne maîtrise pas toujours tous les sujets. C’est ce pourquoi nous avons éprouvé le besoin d’une aide extérieure pour nous approprier le contenu des 7 questions centrales de la norme iso26000. Nous avons fait appel à Michel Kereun (partenaire DIAG26000) qui nous a proposé différentes options de démarches RSE, basées sur l’iso26000, avec ou sans certification. OXYMAX étant déjà certifié iso9001 pour son système de management de la qualité, il était naturel pour nous d’aller vers l’iso26000. Nous venons de communiquer dernièrement les résultats de la cartographie participative réalisée avec Diag26000 ce qui va nous permettre de cibler les sujets à travailler en collaboratif avec les salariés.